Prévention et sensibilisation aux violences à caractère sexuel
Le Collège de Rimouski a adopté en décembre 2018 une politique visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel. Cette politique a pour but de promouvoir un milieu d’études, de travail et de vie sain et sécuritaire, exempt de violences à caractère sexuel, y compris le harcèlement sexuel, où chaque personne a droit au respect, à la dignité et à la protection de son intégrité physique et psychologique.
Cette politique s’adresse à toutes les personnes ayant un lien d’emploi ou d’études avec le Collège de Rimouski, incluant les résidences étudiantes et les centres de recherches affiliés, de même qu’à toute personne faisant affaire avec le collège ou la communauté collégiale.
Agresser sexuellement, c’est imposer des attitudes, des paroles, des gestes à connotation sexuelle contre la volonté ou malgré l’absence de consentement de la personne, et ce, en utilisant le chantage, l’intimidation, la manipulation, la menace, les privilèges, la violence physique, psychologique ou verbale.
Le consentement sexuel est l’accord qu’une personne donne à son partenaire au moment de participer à une activité sexuelle.
Ce consentement doit d’abord être donné de façon volontaire, c’est-à-dire qu’il doit s’agir d’un choix libre et éclairé.
Le consentement doit être clair et doit être donné personnellement par la personne qui participe à l’activité sexuelle. Le consentement qui découle des paroles ou du comportement d’une autre personne n’est donc pas valide.
Le silence n’équivaut pas à un consentement. De plus, une personne peut en tout temps retirer son consentement.
La culture du viol est un concept établissant des liens entre la violence, le harcèlement, les agressions sexuelles et la culture de la société dans laquelle ces crimes se commettent. L’humoriste Louis T l’explique dans cette capsule.
Les attitudes aidantes
Que faire pour soutenir une personne ayant vécu une agression sexuelle? Voici quelques attitudes aidantes.
Croire : Vous n’avez pas à faire la preuve qu’il y a eu agression. Évitez les commentaires mettant sa parole en doute ou visant son intégrité.
Écouter sans juger : Privilégier l’écoute active et évitez les questions suggestives.
Respecter son rythme, son vécu, ses mots : Respecter le vécu de la victime et laissez la personne vous parler en ses propres mots et dévoiler ce qu’elle peut. Ne pas lui poser de questions sur l’agression; la victime est plus importante que les événements.
Recevoir sans amplifier ou minimiser : Les victimes ne réagissent pas toutes de la même façon, mais une agression sexuelle touche toujours leur intimité et leur intégrité psychologique. Il est donc important de ne pas minimiser, dramatiser ou comparer ce qu’elles vivent.
Assurer la confidentialité : L’assurer de votre discrétion et de la confidentialité, à moins que les agressions persistent ou que sa sécurité soit compromise.
Éviter les réactions trop fortes : Se garder d’exprimer devant elle la révolte ou la colère que vous ressentez face à la situation. Elle pourrait se retenir de parler ou encore se sentir anormale de ne pas ressentir de colère.
Valider ses émotions et sentiments : Laisser pleurer, crier, rire et favoriser l’expression de ses sentiments, y compris la colère et la honte. Établir le contact sur le plan des sentiments et non des faits.
La déculpabiliser : Ce n’est jamais la faute de la victime: Remettez la responsabilité à l’agresseur. Toute remarque peut apparaître comme une accusation et culpabiliser davantage la victime, compromettant ainsi son rétablissement.
Garantir la sécurité de la victime : Vérifiez si la personne est en situation de danger, si elle a des idées suicidaires et si elle a besoin d’une aide professionnelle.
Offrir du soutien, assurer une présence, être disponible : L’assurer de votre disponibilité en respectant vos limites et vérifiez si la personne à un réseau de soutien (famille, amis).
L’aider à cerner ses besoins, favoriser son autonomie : Laisser la personne faire ses propres choix, c’est l’aider à reprendre du pouvoir sur sa vie. L’encourager, misez sur ses forces.
Orienter vers les ressources : Encourager à aller chercher du soutien: référer, c’est aider.
Signalement, dévoilement ou plainte : quoi faire?
Toute personne désirant transmettre de l’information relativement à un manquement allégué à la politique visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel, faire un signalement, un dévoilement ou une plainte à l’égard d’un membre de la communauté collégiale, peut le faire, en tout temps, à l’une des personnes-ressources identifiées ci-bas.
Ces personnes-ressources garantissent la confidentialité de votre échange, sauront vous accueillir et pourront vous guider pour la suite des démarches.
Le formulaire de signalement et le formulaire de plainte sont disponibles auprès des personnes-ressources et ils seront utilisés ou non, selon la situation.